Les rivales de la DS, ou pourquoi la 404, par le Docteur Danche




Question: quelles rivales françaises avait au juste la DS pendant sa période de production, 1955-1975? L'une d'elles était-elle en mesure de la faire descendre de son piédestal?





La Renault Frégate (1951-60) semble d'emblée à exclure, devant ses piètres performances, sa ligne pataude et sa tenue de route meurtrière (elle *faucha* la vie du PDG de Renault de l'époque)
. Et puis, seulement 180 000 exemplaires vendus, c'est quand même minable.


Les Simca haut de gamme (les "Vedette" -oui, comme la machine à laver de la mère Denis)
disposaient certes (sous différentes appellations de finition, propres à égarer les plus aguerris: Régence, Versailles, Trianon, Chambord, Présidence...) d'un moteur v8 et d'un look à l'Américaine, mais je ne les estime pas être des concurrentes de taille.


Attention, je ne dis pas que ce sont des chiottes, je serais même heureux d'en essayer une, mais ces modèles sont quand même vraiment très confidentiels de nos jours: restons pragmatiques, cela jette forcément un doute sur leur diffusion et leur fiabilité.

Quant à la Simca 4 cylindres (l'Ariane), son utilisation courante était plutôt la fête foraine, voyez plutôt cette stupéfiante video de Jean Sunny, l'acrobate de l'Ariane.



En excluant les arrivées trop tardives (504, CX), il reste donc, comme "vraies" rivales de la DS: la R16, la 403 et la 404, c'est à dire les grandes berlines françaises populaires qui ont vraiment, elles aussi, marqué cette époque.

 

La Renault 16 arrive seulement en 1965, c'est donc en réalité une rivale surtout pour les DS troisième nez. On pense notamment à la fameuse "TX", apparue en 1974, sorte de berline sportive (oserai-je écrire "Petit Tourisme"?) qui équipait, selon une inexplicable hégémonie, la totalité de la communauté portugaise spécialisée dans le custom qui habitait dans le patelin de mon enfance. Le Dancho-journal reviendra probablement un jour sur cette berline aux odeurs de plastique et de demi-balle de tennis sur boule de caravane, bien éloignée, dans son esprit, du côté bourgeois raffiné de la DS Pallas.


Enfin, les Peugeot 403 (1955-1966) et 404 (1960-1975) sont pour moi les véritables autos qui peuvent être comparées à notre muse, sur toute sa période de commercialisation, la 404 étant d'une certaine manière la réponse de Peugeot à la DS, après en avoir digéré le choc initial, qui conduisit la 403 à une carrière dans l'ombre de la perle de Javel sur coussins d'huile.


 

Car la 403, bof, c'est quand même assez rustique.
Mais la 404! Quelle grâce! Quelle présence!
Et puis, pensez tout de même quelle fut produite, sur des périodes de temps comparables, à 2 880 000 exemplaires, soit environ le double des chiffres de la DS (ID comprise).

Alors interrogeons-nous: est-ce que de nos jours cette rivale pourrait égaler, voire éclipser la Déesse, si un oeil nouveau regardait objectivement ces deux véhicules?

L'urgence d'un comparatif DS/404 étant je pense devenue complètement évidente pour tout le monde, voici maintenant ci-dessous les conclusions définitives du Dancho-Journal.

 

Le comparo DS/404 en trois manches:

- Première manche: le film "l'âge ingrat, par le Dr Danche

- Deuxième manche: l'essai sur route, par Tungstène

- Troisième manche: l'avis de l'esthète, par le Dr Danche