Les cabriolets et leurs couleurs, par le Docteur Danche

La relation au cabriolet DS est passionnelle, car elle interroge deux points sensibles du collectionneur forcené qui sommeille en tout amateur de DS:

1- le rapport à l'argent, puisque le prix d'un cabriolet est sans commune mesure avec celui d'une berline.
Chacun doit donc trouver les ressources, en lui-même, pour admettre qu'il ne peut pas, pour l'instant ou à jamais, se permettre cet objet lié à sa passion.

2- le rapport à la rareté, puisqu'un cabriolet est bien sûr très rare, 1500 exemplaires construits pour 1 500 000 DS berlines. Or un collectionneur aime ce qui est rare. Ceci amène naturellement aux discussions "café du commerce" sur la différence - ténue, puisqu'elle s'arrête à la carte grise - entre un vrai cabriolet reconstruit de zéro (rare) et une réplique (sans intérêt).


En conclusion, force est de reconnaitre que le cabriolet DS est réservé aux membres d'une certaine élite fortunée, et qu'on entend parfois dans leur dos des sentences définitives du style "moi j'ai une DSpécial et j'emmerde les riches en pètant dans mon skaï(*)".

Bien. Revenons maintenant à des sujets constructifs.

Poru approfondir le sujet des cabriolets, vous pouvez bouquiner cette revue technique "service carrosserie" ou lire ce Dancho-Expert:

en ce qui concerne les coloris, le nuancier des cabriolets était spécifique; cependant, l'acheteur, à qui on donnait de toute façon raison au vu de la somme qu'il lâchait, pouvait choisir une teinte du nuancier classique DS, voire même (cas de l'acheteur snob) totalement autre chose (voir l'exemple du Steel Blue Chapron). Dans ce dernier cas, la Pastille, au lieu de porter le code AC xxx, portait le code "SP". "SP", pour "spécial".
Ca me rappelle à ce propos qu'un ancien professeur de classes prépa avait pour bon mot préféré: "la Sup, c'est Super, mais la Spé, c'est Spécial(*)".

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(*): vous noterez toutefois la faiblesse de l'argumentaire.