| Un mois, un garage, par le CESCQUAL  Les garages de la côte d'Emeraude:
                    les Ets Dufour  Partie 1: le garage Saint Malo!  Ses histoires
                de corsaires, ses tempêtes de mer, et son casino Barrière.  
 A Saint-Malo, juste en dehors des remparts,
                près du casino (dont on voit la rotonde sur la vue couleurs
                de 1964 ci-dessus),  sur la Chaussée
                du sillon,  très
                exactement ici,
                les Ets Dufour occupaient un emplacement
                privilégié.  
 
 Bon alors bien sûr en front de mer, comme ça,
                en cas de grande marée il y a parfois des dégâts.  
 Alors de nos jours, on installe des planches
                de protection.  
 Dans les archives retrouvées du garage Dufour,
                il y a différents
              documents. D'abord une vue (non datée) de la construction
                de l'immeuble.  Le nom de Dufour est déjà inscrit.Il semble
                très plausible qu'il soit le commanditaire de la construction
                  complète.
 
 
   Une vue en exploitation, à l'époque
                du record sur Rosalie le 27 Juillet 1933. Noter la magnifique mosaïque (ou plutôt
                terrazzo) années
                30, que j'imagine, sans preuve, dans les tons de verts, en
                référence
                à l'émeraude.  
 Le garage était traversant, l'immeuble
                bourgeois avec son magasin d'exposition se prolongeait par un
                atelier donnant quai Duguay-Trouin. Ici une vue en 1944. Le garage étant
                réquisitionné
                par les Allemands, il était donc une cible bien identifiée,
                mais il en réchappera.  
 Voici l'entrée côté quai Duguay-Trouin.  
 Ce qu'on voit en arrière-plan sur
                la photo est l'arrière de l'immeuble
                bourgeois que l'on avait vu construire sur la première
                photo.  
 La petite maison
                collée a survécu et permet de s'orienter malgré l'immeuble
                récent
                venu s'installer là à la place de l'atelier .   
 Ici une autre vue de l'entrée quai Duguay
                Trouin, qui nous révèle
                que C Dufour représentait
              Citroën mais aussi Unic (C Dufour
              était en fait agent Citroën, Unic, Voisin et Hotchkiss.) 
 Et l'évolution au fil du temps  
 
   Il y avait aussi cette annexe
              des garages de la cote d'émeraude, au 15 quai Duguay Trouin
              (le bâtiment principal étant au 7). Ce batiment a été rasé en 2012,
              on le voit encore dans les archives
              Streetview. 
 
   Le premier contrat semble
                signé
              avec le siège de Citroën en 1925. Le périmètre couvert par les "garages
                de la côte
                d'émeraude" (ou "garage du Casino", appellation
                qui figure dans le document de réouverture de 1946 avec mention
                des dommages en Août
                44)
                 comprenait l'arrondissement de Saint Malo, amputé du
                 canton de Tinténiac,
              et avec ajout du canton de Pontorson (rattaché administrativement à Avranches). Les archives Dufour contiennent
                les contrats d'agence pour le canton de Dinard
                (M Lancien), le canton de Cancale (MM
                Degane et Geslin), et de sous agence
              pour le canton de Combourg (M Houitte).  Ici le contrat de M Lancien.  
 Et voici l'intérieur du garage Royal,
                les Ets Lancien,
              à Dinard, en 1929.  
 
 Les Ets Lancien assuraient aussi les gares routières, non seulement
                  à Dinard (Ile et Vilaine), mais aussi Dinan (Côtes
                  du Nord).
 Ici la gare routière place Duclos à Dinan
              (le bâtiment à disparu). 
 Dans le bulletin Citröen des années
                20, on trouve trace de Lucas, le prédécesseur de
                Lancien dans les Côtes du Nord.  
 
 Mais revenons à Saint Malo, dans l'Ille et
                Vilaine. Les
                contrats d'agence et de sous-agence montrent que le C dans "C
                Dufour" est
                pour Constant Dufour. Son fils Robert Dufour prendra le relais
                après
              guerre. Pendant les quinzaines Citroën d'avant
                guerre, il y avait divers événements organisé par
                le garage de Saint-Malo, par exemple une sortie au mont Saint
                Michel sous la neige de Janvier 1929!  
 Ici un joli souvenir photo d'une quinzaine Citroën
                aux garages de la côte d'Emeraude, à Saint Malo,
              en Janvier 29.  
 Et une autre vue  de la quinzaine
                Citroën suivante, en Janvier 1930 (bulletin Citroën
                numero 75).  
 Au fond de ces clichés en intérieur de
                1929 et 1930, on voit d'enigmatiques banderoles avec un texte
                plutôt
                confus mentionnant les Ets R Dufour, un restaurant de poissons,
                dont on vante la sole normande et le homard à l'armoricaine,
                 et qui semble pourtant être situé à Rouen,
                 donc à 300
                 km de Saint Malo?!  Et en effet, une recherche internet nous montre
                que ce restaurant était  une véritable institution à Rouen,
                avec ce très beau slogan:"j'en pince pour Dufour".
 
 
   On peut supposer que C Dufour,  fils du restaurateur
                normand R Dufour,  qui achetait souvent du poisson à Saint
                Malo, aurait décidé de se lancer sur place dans
                le domaine émergent
                de l'automobile?  Et il aurait donc tout naturellement fait la
                pub de l'établissement rouennais de son père R
                Dufour, lors
                de ses quinzaines automobiles?  
 Ou bien peut-être étaient-ce deux
                frères Dufour? Mais trève
                de conjectures. Car c'est dans les registres
                de ventes du garage Dufour de Saint Malo que se cachent les plus
                belles surprises. Lire
                  la seconde partie   |